FRANCILIEN-HEUREUX

Les premiers Éragniens sont sans doute des nomades attirés par la qualité de l'eau de la fontaine du ru. Elle alimente un lavoir construit le long du ruisseau.

Placé sur la falaise exposée au nord et dominant l’Oise, Éragny ne fut, jusqu’au 20^e siècle, qu’un très modeste village qui comptait moins de 500 habitants, vivant essentiellement de l’agriculture et du maraîchage. Bien des maisons rustiques appuyées à la côte ont encore de petites dépendances troglodytes, utilisées comme caves ou garages, à l’image de celle  installée au pied de l'escalier qui descend à la fontaine.

Ces habitations villageoises s’embourgeoisèrent au fil du temps, comme celle où Bernardin de Saint Pierre habita jusqu’à sa mort.

Grâce à l’implantation de la gare d’Eragny Neuville, une carrière de calcaire et une papeterie industrielle s’installent donnant un certain essor au bourg. La carrière n'a jamais été intensivement exploitée, du fait de fractures désordonnées.

En 1842, la fin des travaux de la canalisation de l'Oise conduit à la réalisation d'une première écluse. Le trafic augmentant, une île artificielle dite de la dérivation est créée en 1896. Pour passer au gabarit supérieur, une nouvelle écluse sera construite en 1970.

Le cimetière communal domine le méandre de la rivière. L’axe majeur ainsi que la préfecture de Cergy se profilent à l’horizon.

Le bouleversement dû à l’édification de l’agglomération nouvelle de Cergy-Pontoise a vu de nombreux quartiers éclore sur « le plateau » qui compte aujourd’hui 16.000 habitants, logés dans d’insipides programmes immobiliers. La municipalité a racheté un pavillon de maitre, pour s'y installer à l'arrivée du flot de ces nouveaux habitants.