MELUN (décembre 2012)
La présence d'une île sur la Seine, au débouché de l’Almont enjambé par le pont Saint Liesne, permet le développement d’une ville gallo-romaine qui s’épanouit sur la rive gauche aux 1er et 2e siècles puis s’étend sur la rive droite au 4e.
Au Moyen Âge, elle s'affirme comme place forte et s'organise autour de l'île Saint-Étienne selon le même modèle que l'île de la Cité à Paris : un ensemble religieux avec l’église Saint Etienne, la collégiale Notre Dame qui servira d’écrin au diptyque de Melun, œuvre fameuse de Jean Fouquet et un château vers la pointe ouest. Toujours dans l’ile, une sculpture contemporaine rappelle qu’Abélard fut professeur à l’école Notre Dame.
Melun sera ville royale durant trois cents ans, avant que Philippe Auguste n’établisse la capitale du royaume à Paris. La ville médiévale s’ancre sur la rive droite, autour de l’église Saint Aspais, dans un enchevêtrement de maisons étroites à pans de bois, à l’image de celle de la rue du presbytère proche des quais, une des plus anciennes demeures de la ville.
Toujours dans le même quartier, l’hôtel de ville s’installe au 19e dans les bâtiments de l'hôtel des Cens, alors que sur la rive gauche des maisons bourgeoises et des pastiches de maison renaissance apparaissent aux abords de la gare.
En 1791, la Constituante fait de la ville le chef-lieu de la Seine-et-Marne. Sur la route de Paris, se dresse le clocher Saint Barthélemy, survivant de l’église détruite en 1809. Haut de trente-cinq mètres, il surplombe la place Saint-Père où se trouve la maison, séjour de Cézanne lorsqu’il peignit « le pont de Maincy ». Sur la même place, l’ancien palais abbatial abrite depuis 1801 les services de la préfecture.
À partir du milieu du 19e siècle, la ville s’industrialise. Grâce à la générosité d'un mécène, une fontaine imposante et des bornes fontaines embellissent la place Saint Jean, carrefour le plus actif de la vie locale.
De la même époque, date la maison de répression installée à la pointe de l’ile Saint Etienne sur l’emplacement de l’ancien hôtel Dieu, transformée en maison centrale en 1811. Les nouveaux casernements du quartier Pajol sont devenus l'école des officiers de la gendarmerie nationale. Une partie du bâtiment accueille le musée de la Gendarmerie.
Dès 1955, l'urbanisation massive des quartiers nord se développe. Ils regroupent aujourd'hui plus de la moitié de la population dans des barres et des tours que ne jalouserait pas le "93".
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