FRANCILIEN-HEUREUX

Etirée de part et d’autre de la vallée de la Rémarde, la commune se trouve dans le massif forestier de Rambouillet. Arnoul, évêque de Tours, fut assassiné à Reims. Alors que sa dépouille cheminait vers Saint Martin, à Tours, le convoi fut stoppé par les Carnutes qui exigèrent un droit de péage. La somme n’ayant pas été versée, on enterra le corps d’Arnoul dans une grotte sur laquelle on érigea un oratoire. La ville de Saint-Arnoult-en-Yvelines était née. Le culte de Saint Arnoul amena de nombreux pèlerins qui se recueillaient, d’abord sur la rive gauche de la Rémarde, à la Fontaine miraculeuse, avant d’aller prier à l’église Saint-Nicolas.

Au Moyen-Âge, la commune était l’une des plus importantes du Sud-Yvelines, comme l’atteste nombre de demeures de prestige, telle la maison des arbalétriers ou celle du cheval bardé.

En 1545, François Ier autorisa les habitants à s’entourer de remparts. Le colombier, accolé à l'office de tourisme, et la porte du coq, datent de cette époque. À la Révolution, la cité fut débaptisée et s’appela Montagne-sur-Rémarde. Au XIXe siècle, la ville dépérit au bénéfice de Rambouillet.

De nombreux moulins barraient le cours de la rivière, comme la grande teinturerie ou le moulin neuf.

Le plus célèbre, le moulin de Villeneuve, fut la propriété des poètes Louis Aragon et Elsa Triolet. Aragon l'acheta pour Elsa en décembre 1951. La romancière y mourut d'un malaise cardiaque le 16 juin 1970, et y repose depuis cette date, Aragon la suivra en 1982. Sur leur tombe, on peut lire cette phrase d'Elsa Triolet : « Quand côte à côte nous serons enfin des gisants, l’alliance de nos livres nous réunira pour le meilleur et pour le pire dans cet avenir qui était notre rêve et notre souci majeur, à toi et à moi. »