SAINTE GENEVIÈVE DES BOIS (octobre 2012)
Une villa romaine et un hameau de bûcherons constituent le noyau de peuplement primitif dans la forêt de Séquigny où, selon la légende, Sainte-Geneviève fit jaillir une source miraculeuse. Une chapelle fut construite à proximité de la grotte du miracle et le lieu peu à peu défriché donna naissance à un petit bourg. La paroisse de Sainte-Geneviève, comprenant la seigneurie de Morsang, le fief de Liers et l’écart du Perray, sera créée au 13e siècle autour du manoir féodal dont subsistent le donjon, les écuries qui pouvaient contenir 22 chevaux, et le bâtiment des communs en demi-cercle.
L'hôtel de ville sera bâti à l'extrémité du Tapis Vert qui formait le jardin de plaisance du château, aujourd’hui agrémenté de serres imposantes.
Le centre du village finit par se déplacer le long de l’ancienne voie royale, devenue route de Corbeil, avec l’édification d’une nouvelle église en 1876 face à la mairie école inaugurée en 1840.
Trente ans plus tard, le château du Parc Pierre sera reconstruit.
Au début du 20e siècle, Sainte-Geneviève des Bois est reliée à la ligne Paris Bordeaux. De la gare rayonnent des voies nouvelles mises à profit par les investisseurs qui découpent la forêt en vue de la lotir d’immenses damiers pavillonnaires d’une extrême monotonie. En 1927, le château de la Cossonnerie racheté par Dorothy Pagès, lady anglaise, abrite une maison de retraite d’émigrés russes. Deux décennies plus tard, Notre Dame de la Dormition est consacrée, et le cimetière attenant abrite une nécropole regroupant des tombes orthodoxes, remarquables par leurs croix en bois sculptées et leurs niches contenant des icônes.
C'est le plus grand cimetière de l'émigration russe dans le monde comptant plus de 4.000 sépultures, parmi lesquelles celles de personnages illustres, comme le prince Youssoupov, les princes Romanov, le compositeur Igor Stravinski ou les danseurs Serge Lifar et Rudolf Noureev dont la tombe est particulièrement originale.
Au sud du territoire, à Liers on trouve encore deux fermes, et plus surprenant un éléphant. L’ancien propriétaire du café, acheta la sculpture mais ne put la faire passer sous sa porte cochère. Il en fit don à la commune qui l'installa sur le trottoir en face du café qui prendra le nom de café de l’éléphant. En 1963, la première enseigne "Carrefour" de France ouvrit ses portes face au donjon.
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