AUVERS SUR OISE (novembre 2015)
L'agglomération s'étire sur la rive droite de l'Oise, entre la rivière et les falaises de calcaire qui la dominent et qui ont favorisé un habitat troglodytique, à l’image de cette amusante échoppe de couturière, et plus tard la création de champignonnières.
Outre le bourg principal, le territoire est composé des hameaux de Valhermeil, Chaponval, les Vallées, le Montcel et Cordeville. Modeste commune rurale, elle a pourtant joué un rôle majeur dans l'histoire mondiale de la peinture. Dès 1857, le peintre paysagiste Charles François Daubigny se fait édifier une maison dans le quartier des Vallées.
En 1872, le docteur Paul Gachet achète une maison afin que sa femme, malade, « respire du bon air ». Ami de Daubigny et de Corot, il accueille les artistes dans sa maison, dont Paul Cézanne qui peindra « la maison du pendu ».
Le mardi 20 mai 1890, le docteur Gachet reçoit un peintre alors inconnu du public, recommandé par son frère, Vincent Van Gogh qui peint avec frénésie plus de soixante dix toiles en deux mois, parmi lesquelles l’église Notre Dame, un de ses chefs-d’œuvre, édifice ou l’on accède par un antique escalier de pierre. Sans doute épuisé nerveusement par son travail, il se tire un coup de revolver en plein champ, le 26 juillet 1890, avant d'être ramené à l’auberge Ravoux, où il décèdera trois jours plus tard. Il est enterré dans le cimetière du village et immortalisé par Zadkine, dans le parc qui porte son nom.
Autre lieu de mémoire du grand peintre, la halte de Chaponval où se retrouvent Vincent et Théo Van Gogh durant l'année 1889. Cet ancien bistrot, pension de famille, a conservé le même aspect extérieur. Par la suite d'autres peintres continueront à fréquenter Auvers : le Douanier Rousseau puis Maurice de Vlaminck viennent y puiser leur inspiration.
Au XXIe siècle, le château de Leyrit retrace avec beaucoup de bonheur le « voyage au temps des impressionnistes ».
Le village recèle bien d’autres curiosités à l’image du portail gothique, dernier vestige de l’ancienne maladrerie Saint Nicolas, le café du cadran, rendez-vous privilégié des Parisiens à la belle saison.
le Manoir des Colombières abrite un musée associatif, le Castel Val, construction des plus originales, est réalisée par l'architecte Guimard en prenant appui sur la colline.
On distingue un cloître provenant des Pyrénées-Atlantiques, remonté pierre par pierre en 1924, sans oublier les élégantes villas adossées à la colline du Valhermeil à Chaponval.
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