FRANCILIEN-HEUREUX

Endroit mythique de la période pré-impressionniste, dès 1830, ce simple hameau de bûcherons accueille à l'Auberge Ganne, les peintres qui viennent chercher l'inspiration en peignant sur le motif des paysages forestiers. Durant plus d'un demi-siècle, l'Auberge Ganne est le rendez-vous des artistes. En 1995, elle devient le musée municipal de l'école de Barbizon. Jean-Baptiste Corot, Charles-François Daubigny, Jean-François Millet, Théodore Caruelle d'Aligny et Lazare Bruandet sont considérés comme les fondateurs de « l’école de Barbizon ». Les rejoindront par la suite Narcisse Díaz de la Peña, Jules Dupré, Charles Jacque, et Constant Troyon. Jean-François Millet installe son atelier dans une maison de la grande rue, alors que Théodore Rousseau  loue une maison-atelier qui deviendra l'annexe du musée municipal de l'École de Barbizon. Amoureux de la nature, il œuvre également pour la création de la première réserve naturelle dans la forêt de Fontainebleau, ancêtre de nos parcs naturels. Les deux artistes sont le sujet d’un médaillon en bas-relief sur l’un des premiers rochers de la forêt, au début de l’allée aux vaches.

À partir des années 1890, le village change de physionomie, car les chaumières sont remplacées par des habitations construites en meulière et en grès. Barbizon est séparé de Chailly-en-Bière en 1903 pour devenir une commune indépendante. L'activité économique principale de la commune est désormais le tourisme et l’on voit fleurir les hôtels, les plus célèbres étant l'hostellerie du Bas-Bréau où les toiles des peintres sont exposées et la villa des Charmettes, tenue par la même famille depuis son ouverture.

En parcourant la grande rue, il faut faire abstraction de la foultitude de restaurants et autres boutiques à touristes, pour goûter l’architecture typique d’un village francilien, mélange de maisons rurales, de demeures de caractère, de manoirs et autres fantaisies bourgeoises, comme la villa mauresque ornée de céramiques.

La chapelle Saint Paul, aménagée dans l'ancienne grange de la maison de Théodore Rousseau, précède le pittoresque monument aux morts du village, inauguré en 1920.