GOUSSAINVILLE (août 2010)
La création de l’aéroport Charles de Gaule, générant une zone de nuisance sonore extrêmement élevée, a accéléré le déclin du vieux village. Les habitants ayant déserté les lieux, le cœur historique de Goussainville est devenu en trente ans un village fantôme où rien n'a changé depuis le milieu du XXᵉ siècle. « Aéroport De Paris » a dû racheter et conserver les maisons en raison de la présence de l’église Saint Pierre Saint Paul, bel édifice renaissance, classé monument historique.
Au fil des rues, on trouve la plupart des maisons murées, quelques demeures ouvertes ou d'irréductibles "gaulois" vivent encore, une grande maison bourgeoise pratiquement détruite au milieu de son parc, et le colombier très dégradé de la grosse ferme des Montmorency établi sur un tertre.
Jusqu'au milieu du 19e siècle, Goussainville se limitait au village et à la Grange des Noues, possession des moines cisterciens de l'abbaye du Val à Mériel. La création de la ligne de chemin de fer favorisera les activités industrielles et l'éclosion de lotissements, à la Chapellerie, puis à la Grange aux Noues. L'abbé Mercier construisît lui-même la chapelle Saint-Michel, pour les nouveaux habitants, les «mal lotis ». L’église Saint Michel, sera érigée en 1956. Goussainville s’étant déplacé de quelques kilomètres à l’ouverture de l’aéroport de Roissy, la mairie fut transférée en 1964 au centre de la nouvelle ville, place de la Charmeuse. Aujourd’hui le seul intérêt de cette néo-commune monotonement pavillonnaire, simplement dominée par ses châteaux d’eau, réside dans le vallon du Croult naissant au Trou du diable, une dépression descendant de Fontenay en Parisis.
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