FRANCILIEN-HEUREUX

La gare du Vésinet, ouverte sur la ligne de Paris St Lazare à St Germain en Laye, va bouleverser l’existence de la tranquille forêt qui couvrait jusqu’alors la boucle de Montesson. En 1856, la société d’Alphonse Pallu est fondée. Elle s’associe au duc de Morny, à l'origine de l'urbanisation de  Deauville et de Biarritz, pour créer une ville nouvelle. Le plan de la ville suit un schéma de cité-jardin « à l'anglaise », avec des rues en damier pour le centre-ville autour de l’église Sainte Marguerite, des voies courbes en second réseau de circulation, reliées entres elles par des allées de verdures, des pelouses, des rivières artificielles aboutissant à des plans d’eaux : lac Supérieur, lac Inférieur, grand lac des Ibis avec sa grande île centrale, et lac de Croissy.

Dans cet univers d’aisance et de luxe tranquille, il serait fastidieux de vouloir citer toutes les demeures de rêve que l’on croise aux détours des rivières. Certaines méritent cependant une mention, comme la clinique des Pages au milieu de son parc, la villa Miraflores sur la rive de l’étang aux ibis.

On peut citer aussi le château des Merlettes, castel néo-gothique, l’étonnante villa des tapisseries, avenue Georges Clemenceau, ou encore Le Wood Cottage, boulevard des États-Unis, exemple de « maison-fabrique », style très en vogue dans les années 1860.

N’oublions pas non plus ce châtelet, route de saint Germain, le palais rose, imitation du grand Trianon et la villa Berthe, œuvre de Guimard, route de Montesson. Un détour par l’amusant château d’eau, édifié sur un amas de rochers d'où jaillit l'eau en cascade au bord du lac supérieur, s’impose. Pour finir, il faut admirer la façade de l’hôpital du Vésinet au milieu de son immense parc forestier, ancien asile impérial destiné à recevoir des ouvrières convalescentes.