VILLETANEUSE (juin 2008)
C’est une des premières fois où je n’ai pas le sentiment d’arpenter une ville mais plutôt de déambuler dans une succession de lieux sans cohérence, passant ainsi de cités morbides à une faculté incongrue, puis me retrouvant dans une zone industrielle avant de sauter vers un cimetière et des jardins ouvriers. Le tout semblant plaqué, sans idée directrice, sur d’anciennes terres agricoles descendant de la butte Pinson.
La Butte Pinson
La jachère de Moutonne prolonge elle-même le bois de Richebourg qui marque la limite avec le Val d’Oise. Elle est en cours de réhabilitation pour être intégrée au parc départemental situé au sud de l’avenue Jean Jaurès.
Le ru des Haras, égout à ciel ouvert, est la limite départementale, cette fois à l’Ouest, de la commune. Le centre-ville quasi inexistant n’est qu’une succession de verrues architecturales des années 70, de la cité socialement déclassée à l’hôtel de ville entouré d'une cité simili flamande, en passant par l’église.
Les Joncherolles
Le cimetière intercommunal, déjà arpenté du côté de Pierrefitte, conserve son charme délicieux de jardin mortuaire, avec ses allées discrètes et un carré musulman, qui pour une fois, n’est pas un espace tout juste toléré. Au sortir de ce havre, on plonge dans l’univers si particulier des jardins familiaux et celui des Joncherolles est sans doute l'un des plus attachants de la petite couronne parisienne.
L’Université
Quel est l’hurluberlu ou le technocrate qui a un jour imaginé cette université, en l’occurrence Paris XIII, au milieu de nulle part ? En tout cas c’est réussi, puisque bâtiments informes ou cubiques émergent entre les prés et les friches. L’ancien cimetière s’est ainsi retrouvé coincé contre les parallélépipèdes de la faculté.
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