NANTERRE (mai 2007)
Le Parc – La Folie
Malgré la restructuration, on trouve encore les stigmates du passé artisanal de la commune vers l’avenue Jenny avec quelques bicoques de bric et de broc, de pauvres jardinets, des garages en sursis et des hangars rouillés vers l’ancienne gare de la Folie. L’immense saignée, futur prolongement de l’axe majeur, n’est pour l’heure qu’une succession de dépôts de gravats, échangeurs routiers et parkings lugubres. Sans parler de la préfecture, bâtiment de 20 étages d’une médiocrité confondante. On trouve vers la station de RER, tout un quartier de bureaux flambant neufs à l’architecture affligeante.
Le parc André Malraux apporte une agréable note de verdure avec son lac artificiel et son belvédère, alibi verdoyant à cet univers verticalement minéral. Les tours colorées d’Aillant ont vieilli prématurément et leurs coloris semblent maintenant dégueuler sur les façades d’une poignante tristesse. Les autres ensembles immobiliers s’étendant entre l’avenue Joliot-curie et la N13 sont d’une médiocrité architecturale sans nom.
Le Plateau
Comme par magie en franchissant la nationale, on retrouve, partant à l’assaut de modestes hauteurs, un univers de pavillons bien sympathiques, à l’image de cette amusante maison de 1896 avec sa façade de bois peint, au croisement de la rue de Suresnes et de l’impasse des alouettes, ou encore quelques savoureux nains de jardins rue des louvetiers.
Le Centre
Divine surprise de trouver à deux pas de La Défense un authentique cœur de village francilien avec ses maisons basses crépies de couleurs claires, rehaussées de chien-assis, ouvrant leurs portes charretières sur la rue ou laissant apercevoir le pavé herbeux des courettes ! On peut admirer cette douce réminiscence du passé dans un quadrilatère assez important, centré sur la cathédrale.
Rue de Stalingrad, l’Agora a investi intelligemment un bâtiment ancien. Proche du « village », quelques rues tranquilles abritent des demeures bourgeoises, comme dans le boulevard du couchant et la villa des tilleuls.
La villa des tourelles et son jardin, sont devenus un centre communal. L’hôtel de Ville, pyramide à l’envers, est un cran plus original que la préfecture ou les archives départementales.
Le Mont Valérien
Le cimetière du parc est un endroit des plus curieux. Pas de pierre tombale, mais de superbes espaces gazonnés au milieu d’un véritable jardin sur les pentes du mont Valérien qui recèlent discrètement plaques commémoratives et pots de fleurs. Le moulin des Gibets rappelle qu’il y a peu, nombre de moulins devaient orner les coteaux de la commune.
Le Chemin de l'île
Si l’Est vers Rueil est le domaine des entrepôts et des friches industrielles, depuis le pont de l’A14 jusqu’aux limites de Colombes, a été aménagé le superbe parc du Chemin de l’île, mélange d’exotisme et de nature sauvage, magnifique réussite qui borde une Seine quasi sauvage !
Le siège des usines Natalys, avenue du général Gallieni, montre l’opulence que l’industrie affichait ostensiblement au siècle dernier. Une mosquée de briques rouges et son fin minaret est installée sur le boulevard de la République.
Le Petit Nanterre – L’Université
Quartier où l’on retrouve le « mal bâti » des années 60, HLM et barres sociales pour le Petit Nanterre, facs et campus à la limite du sinistre pour l’Université. Ce sont donc des quartiers sans âme. A deux pas des facultés, les arènes de Nanterre sont d’immenses terrains vagues squattés par les gens du cirque. On trouve une nouvelle mosquée, plus sobre sur le boulevard de la République.
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